Ma 1ère fois était-elle un viol ?

 

Avant de vous raconter l’histoire de ma toute 1ère fois, je dois d’abord commencer par vous raconter le contexte

 

Le contexte

Nous sommes à la fin de l’été 1990, j’ai 21 ans et demi.

Mon père se trouve à l’hôpital dans le coma depuis le 15 août, des suites d’un grave accident de delta plane survenu à Millau (34).

Ma mère se trouve sur Antibes Juan les pins depuis 6 mois, pour son travail.

Mon grand frère réside sur Paris pour ses études. Mon jeune frère et moi sommes donc seuls sur Montpellier durant la semaine. Je ne vois ma mère que le week-end quand elle descend sur Montpellier pour se rendre au CHU pour visiter mon père.

Je me sens enfin libre depuis le « départ » de mon père.

Disons que les relations avec mon père sont assez difficiles pour différentes raisons.

Je pense qu’il m’en veut pour avoir été « abusée » par son père quand j’étais enfant (6/10 ans), mais cela reste un sujet dont on ne parle plus. La question est close depuis que ma mère a décidé qu’il n’était pas bon de me faire parler au risque de me traumatiser d’avantage !

Moi je ne me sens pas aimée de mon père …

Je me sens étouffer dans ce climat incestuel. J’aurais l’occasion de reparler de ce sujet dans un nouvel article.

C’est l’époque du minitel et après avoir entendu une pub à la radio je décide de tenter l’aventure des rencontres par minitel !

J’en ai marre d’être seule .. Je décide de me trouver un mec !

3615 DIAL et me voici partie dans un échange avec plusieurs hommes dont un qui m’appelle régulièrement.

 

La rencontre programmée

Après avoir échangé nos photos, on décide de se fixer un rendez-vous près de Arles, à mi distance entre chez lui et chez moi.

Il sait que je suis une JF sans expérience et que mon père se trouve hospitalisée et donc seule avec mon jeune frère de 16 ans en semaine et avec ma mère le week-end.

Ma mère est contre je parte si loin toute seule et me demande de le faire venir à Montpellier pour « le voir » et pouvoir me donner son avis. J’en ai marre d’être couvée ainsi et pour moi ce serait la honte de demander à « JP » devenir voir ma mère !

Alors je décide d’y aller quand même … Ma mère ne me donne aucune consigne tel que de ne jamais accepter d’entrer dans sa voiture …

 

Le jour J

Une fois arrivée au lieu fixé par nous deux (un parking), il me dit de laisser ma voiture là et de venir avec lui dans sa voiture.

Déjà je remarque qu’il semble bien plus vieux que sur la photo envoyée (qui se trouve sur la couverture de son livre) : il est plus près des 40 que des 30 ans, selon moi.

On roule un peu et d’un coup il s’arrête et me dit quelque chose du style « c’est sympa ici ! On va s’y arrêter un peu »

Je suis étonnée car je trouve le coin pas si terrible que ça. On est en Camargue et tout ce que je vois de beau son des arbres. Mais je le suis puisque je n’ai pas fait 1h30 de route pour rien !

Une fois arrivée à la hauteur des arbres il se retourne vers moi et d’une main il me touche le sexe à travers mes vêtements. Je le repousse et prends peur et je cours jusqu’à sa voiture et lui demande de me ramener au parking.

Il entre lui aussi dans la voiture et tente de « m’endormir » en me parlant. Puis il essaie de me retirer le bas. Je le repousse mais il insiste et assez rapidement je me retrouve avec ma culotte descendue et lui qui tente de me pénétrer. Je finis par me laisser faire car je me dis que si je lui résiste il peut finir par me violenter physiquement. A ce moment là je repense à ma mère qui m’avait pourtant prévenu ! Finalement ce qui arrive est un peu de ma faute, alors il me faut maintenant assumer ce qu’il m’arrive.

Par chance, mon calvaire ne dure pas longtemps : en 2 aller-retour, il finit par se satisfaire.

J’ai un peu saigné mais je n’ai pas eu mal comme je l’avais pensé (merci maman de m’avoir dit que pour toi la 1ère fois avait été très douloureuse 🙁

Ensuite, il décide d’aller manger un bout.

Encore totalement sidérée je n’ose pas demander au barman d’appeler les flics … j’accepte de boire un verre avec lui et ..

il décide de retourner au même endroit.

Cette fois-ci il sort un semblant de matelas qu’il étale au sol et me pénètre à nouveau … toujours sans capote.

Il me sait qu’il est mon 1er homme puisque par téléphone je lui avais dit être vierge.

Cette fois-ci il tient plus longtemps …

Après 2 ou 3 minutes, je commence à sentir une drôle de chaleur m’envahir. Je crois comprendre qu’il s’agit de ce qu’on appelle un orgasme débutant. Dans ma tête je décide de tout bloquer car hors de question de ressentir du plaisir dans une relation forcée : je lui crie un « attention ! Je ne prends pas la pilule, je ne veux pas tomber enceinte ! »

D’un coup, il sort de moi pour éjaculer et me crie dessus un : « putain tu fais chier ! »

A ce moment là, il prend ma culotte qui se trouve au sol pour s’essuyer …

Moi je suis pleine de boutons de moustique et je décide de me rhabiller mais sans ma culotte.

On retourne dans sa voiture et il me ramène au parking pour que je puisse récupérer ma voiture et rentrer chez moi.

Je reprends alors la route en tentant de garder le sourire malgré ce qu’il vient de se passer : je me dis que je suis enfin devenue une « femme » ! Tout ça parce que j’avais si peur de la 1ère fois que je le vivais comme un moment à vite me débarrasser.

 

De retour chez moi

Une fois chez moi j’ai dis à ma mère que la rencontre s’était mal passée pour moi, que j’avais vécu une relation forcée.

Ma mère m’avait répliqué qu’elle m’avait prévenu de ne pas y aller. Elle ne m’a pas demandé plus de détails, comme si elle s’en fichait de ce qu’il venait de se passer.

J’ai eu beaucoup de chance de ne pas avoir attrapé le SIDA ni de MST et de ne pas être tombée enceinte.

 

 

 

Ces prédateurs sexuels qui profitent de leur notoriété

 

Le titre de cet article m’a été inspiré des mots choisis par un des policiers qui a reçu la plainte d’une des femmes qui a accusé PPDA de viol.

 

Faits reprochés à PPDA

Je vais reprendre certains passages d’une vidéo présente sur youtube et les commenter.

 

Témoignage raconté par Marie-Laure E. (25ème minute à 31ème minute)

Les fais auraient eu lieu en 1985. Cette jeune femme souhaitant devenir actrice rencontre PPDA le 18 mai 1985. Elle s’est retrouvée avec lui dans un ascenseur, pensant aller boire un verre avec un Ministre et PPDA dans l’espoir d’avoir un stage à France 2. Au lieu de cela, elle s’est retrouvée enfermée dans sa chambre et en état de sidération elle n’a su réagir quand il lui aurait retiré a culotte pour la violer sans un mot.

Dans d’autres témoignages je remarque un mode opératoire assez similaire où tout se passe comme si la femme n’était pas un sujet mais un objet, un « morceau de viande » comme le dit Marie-Laure.

 

Témoignage de Armelle H. (40ème minute)

 

Les faits remontent à l’été 2003.

Elle dit avoir rencontré PPDA il y a 20 ans, alors qu’elle souffrait d’anorexie, suite à une lettre qu’elle lui aurait envoyé au sujet de sa fille Solène (elle-même anorexique).

Elle est invitée à TF1 dans son bureau.

ce qui m’a tout de suite marqué, c’est les photos de sa fille Solène … il y avait une sororité entre nous … on avait vécu la même chose.

Je venais voir le père de cette fille qui avait souffert dans sa chair de cette maladie, qui peut vous mener jusqu’à la mort.

(…)

On a discuté pendant environ une heure. On s’est levés, il m’a tendu la main et là il s’est rapproché. Alors je me suis dit « il va me faire la bise ».

Et en fait non. Il a pris mon visage dans ses mains et il m’a forcé à un baiser.

 

En 2005, elle décide de lui envoyer un mail afin de reparler de ce « baiser volé ».

 

Ne vous croyez pas tout permis. Vous pourriez le regretter un jour. »

 

Réponse de PPDDA par mail :

« Je n’aime pas la manière dont vous avez interprété un geste affectueux destiné à vous redonner confiance en vous. »

(…)

 

Réaction d’Armelle :

Le mec est tellement dans le déni qu’il n’est même pas capable de reconnaître que ce qu’il a fait c’est mal.

(…)

On peut parler d’un prédateur : il a saisis une opportunité.

(..)

Il n’a pas le droit de se servir de ça (elle parle de la Maison de Solène) pour profiter de jeunes filles vulnérables.

 

 

Témoignage de Emmanuelle D

Les faits remontent au 25 juin 2008.

Venue pour faire un article elle aurait été violée par PPDA

 

Autre témoignage sur PPDA

Après ses révélations chocs sur l’affaire des agressions sexuelles de PPDA pour Complément d’Enquête, le journaliste Romain Verley poursuit son investigation grâce à de nouveaux témoignages, dans un ouvrage intitulé « PPDA le Prince Noir« .

 

 

Mes commentaires

Dans certains témoignages, je ressens bien ce mode opératoire propre au prédateurs sexuels :

– la surprise provoquée chez sa « proie » par l’auteur des faits lorsqu’il se jette sur elle, bien souvent sans un mot .. ce qui crée alors un état de sidération sur la victime

– la femme est relayée à l’état d’objet

 

A ce que j’ai pu voir dans divers reportages, il y a un réel déni sur ses comportements.

Bien sûr que j’en parle en tant que victime moi-même d’autres prédateurs sexuels et que PPDA bénéficie de la présomption d’innocence.

Je ne fais que de commenter selon mon vécu, ma sensibilité et mes connaissances (notamment en matière de sciences criminelles et de psychologie).

Je n’ai pas réussi à retrouver un témoignage dans lequel la femme faisait part que PPDA semblait bien apprécier les jeunes femmes très minces, voire « anorexiques ».

A l’époque de l’émission « Bas les masques » avec Mireille DUMAS, je me souviens avoir pensé que Solène, sa fille qui avait témoigné sur son anorexie avait certainement du connaître elle aussi des « abus ». J’avais été assez étonnée quand j’apprenais l’existence de plaintes à l’encontre de PPDA, en espérant que sa fille n’avait pas été elle-même … (je vous laisse terminer ma phrase.

Ce n’est qu’un ressenti personnel dont je vous fais part.

 

26 femmes auraient porté plainte : 17 plaintes dont 5 pour viol.

En réaction PPDA a agit contre ces accusations : dénonciation calomnieuse avec constitution de partie civile.

 

J’espère que ces plaintes vont être reçues en justice et non aboutir par un classement sans suite.

J’espère aussi que PPDA acceptera un jour de se faire suivre par un bon psy car pour moi il est clair que ces femmes si nombreuses à témoigner ne peuvent pas avoir (toutes) mentis !!

Et vous qu’en pensez-vous ?

A suivre ..

 

 

L’inceste / l’incestuel : des conséquences de la domination patriarcale

CONSÉQUENCES DU CLIMAT FAMILIAL INCESTUEL : Inceste moral & traumatismes subis

 

 

Après « Mazan » ?

 

 

 

Le procès Mazan

en cours …

J’appliquais réellement cette bonne résolution ou bien je « crevais » …

Chaque nouvelle année, il est coutume de prendre de bonnes résolutions

Je crois qu’on est toutes et tous très motivés à se dire que ce début d’année est l’occasion d’arrêter enfin de procrastiner et de chercher à accomplir ce qui nous tient à cœur depuis déjà souvent bien longtemps.

Mais hélas, en pratique, il est fréquent d’avoir bien du mal à tenir les « bonnes idées » fixées en début d’année.

 

Cet article participe à l’évènement “Votre meilleure astuce pour appliquer vos bonnes résolutions” du blog Devenez meilleur.

J’apprécie beaucoup ce blog, et en fait mon article préféré est « les clés de la motivation durable« .

 

Fixez-vous une résolution réellement motivante

Je n’ai rien de révolutionnaire à vous proposer. Mais, si vous patientez jusqu’à la fin de cet article, vous comprendrez que mon astuce pourrait grandement vous aider.

Déjà, j’ai envie de vous dire que plus le projet à tenir vous motive et plus il y a de chance pour que vous réussissiez à le mener à bien.

J’ai au moins deux exemples à vous proposer, afin d’illustrer mes propos. En réalité, j’en ai un 3ème que je vous réserve pour plus tard.

 

Mon 1er exemple date de l’année 2001.

Je sortais tout doucement d’une longue dépression, qui avait débuté 5 ans plus tôt.

Personne ne savait alors que j’étais atteinte de sclérose en plaques et que cette dépression était en réalité une « poussée » de troubles cognitifs.

Malgré mon état de santé, j’avais décidé de me remettre à mes études juridiques si jamais ma demande d’inscription à la Faculté de droit de Grenoble était acceptée.

A l’annonce de la bonne nouvelle (je suis autorisée à m’inscrire à la Fac en régime spécial), je devais être en capacité de travailler mes cours et non de continuer à faire des grasses matinées (comme je le faisais depuis cinq ans !) !

 

Le second exemple date de 2005.

A cette époque, je fumais 4 cigarettes par jour. J’avais réussi à passer de 10 clopes à 4, mais jamais à ne plus du tout fumer.

Comme bon nombre d’ex-fumeurs, je n’en étais pas à ma première tentative !

Alors, comment faire pour que cette fois-ci je parvienne à me débarrasser de cette mauvaise habitude, une fois pour toutes ?

Vous le saurez en toute fin de cet article !

 

Sortir de mon anorexie (non mentale) et reprendre du poids de manière pérenne

En janvier 2024, mon état de santé était devenu si catastrophique que mon choix de « bonnes résolutions » pour l’année ne pouvait se porter que sur cette seule résolution. Autrement dit, il me fallait sortir de cette anorexie et de cette maigreur extrême. Pour ceux qui voudraient connaître l’origine de mes troubles alimentaires, je les invite à lire ma page « A propos ».

 

nutrition entérale

Appareil qui diffuse la nutrition entérale au patient, via la sonde naso-gastrique

 

En pratique, appliquer cette résolution revenait à me sauver la vie !

Puisque si je restais dans cet état, je risquais à tout moment unarrêt cardiaque, mon taux de potassium ayant brutalement chuté.

En janvier 2024, je pesais seulement36 kilos pour 1 mètre 66 ! Pour comparaison, mon poids d’équilibre était de 55 kilos (en 1993).

 

Appliquer cette bonne résolution signifiait devoir :

  • porter une sonde naso-gastrique
  • accepter d’être alimentée durant la nuit (via une nutrition entérale).

Jusqu’à présent, j’avais réussi à échapper de recourir à la sonde (durant 30 années) … Mais cette fois-ci il était vital d’accepter les soins proposés par les médecins du CHU.

 

Une contamination au Covid m’avait provoqué une absence de goût et d’odorat, ce qui avait eu pour conséquence de grosses difficultés à m’alimenter, bien que la faim était toujours là.

au chu

durant ma 1ère hospitalisation en janvier 2024

Ma motivation était donc très haute ! Puisqu’il était question de me sauver la vie !

 

Mon astuce était de me dire « tu n’as plus le choix » ! Et : plus jamais revivre ça !

Donc j’étais motivée à mettre tout en œuvre pour parvenir à cet objectif, même si je savais que ce qui m’attendait allait être « douloureux » (physiquement et psychologiquement).

 

J’ai exprimé ceci par deux dessins, dans mon livre témoignage sur ce vécu.

Au début l’animal refuse, puis il finit par accepter les soins proposés …

 

Ce qui peut aider dans ces moments là, c’est de visualiser le résultat que l’on souhaite atteindre.

 

Visualisez le résultat obtenu

Imaginez le plaisir que l’on peut ressentir à l’obtention du résultat recherché après l’application de sa bonne résolution.

Se souvenir des années de vie avec le tabac durant lesquelles on s’essoufflait à la moindre activité physique et ensuite constater le bonheur de pouvoir se réveiller sans l’odeur du tabac dans ses cheveux et sur ses vêtements …

Ou bien encore retrouver des forces et des rondeurs …

 

Dans mon 1er exemple, malgré ma dépression, la « bonne résolution » que je m’étais fixée en ce début d’année 2002 raisonnait en moi comme une sorte de défi personnel.

Du jour au lendemain, je décidais de me lever dès 8h du matin afin de pouvoir travailler sur mes cours. Le résultat fut l’obtention de la maîtrise carrières judiciaires, malgré 5 années d’interruption de mes études et le trajet Montpellier – Grenoble.

Dans mon 2ème exemple, l’envie de parvenir à l’arrêt définitif de fumer était posée par écrit afin de matérialiser ma motivation : j’avais noté sur une feuille de papier les avantages et les inconvénients d’arrêter de fumer. J’avais également pris soin de jeter le cendrier et mon dernier paquet de clopes !

Dans mon dernier exemple, qui date de 2024, être passée d’un état de malnutrition et de déshydratation qui me contraignait à devoir rester alitée 23h/24h, n’a pas été simple à obtenir. Mais le résultat est là !

Se fixer peu de résolutions et des « bonnes résolutions » qui nous tiennent le plus à cœur et ne pas se laisser d’autres choix que de les appliquer exige une certaine discipline envers soi-même.

Du fait de ma maladie neuro-dégénérative, je reste à mobilité réduite et donc dépendante du fauteuil roulant, mais ce vécu m’a appris que notre mental peut nous mener très loin …

Sans la volonté réelle de m’en sortir .. cet article n’aurait pu être écrit.

 

Bonne année 2025 !

 

 

 

 

 

 

 

 

Banaliser c’est fini !

Depuis si longtemps les victimes de violences sexuelles n’ont pas été écoutées …

La « culture du viol » doit maintenant faire partie du passé !

Sur ce blog et sur la chaîne youtube : pas de tabou !

Pourquoi est-ce si important de ne plus banaliser ? .. de lutter contre la « culture du viol » ?
Parce que cela peut avoir de graves conséquences à l’âge adulte pour l’enfant victime d’un prédateur sexuel !

A bientôt pour la suite …