Mar 21
Dans cet article je ne souhaite pas vous retracer l’historique de cette « affaire » qui concerne plus de 300 victimes (dont les faits sont prescrits pour certaines), d’autres l’ayant déjà fait.
Je vous invite à lire :
– https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Jo%C3%ABl_Le_Scouarnec
Je souhaite vous retranscrire les extraits les plus émouvants pour moi.
Dépression, troubles alimentaires. Les maux d’Amélie sont multiples.
Le docteur Joël de Scouarnec s’est contenté d’écrire dans ses carnets l’avoir regardé nue.
Mais après avoir entrepris une thérapie, la victime ressent quant à elle qu’elle aurait été violée.
Jusqu’à ce qu’on lui apprenne que son nom figure parmi les victimes du chirurgien, elle ne s’en souvenait pas : sa mémoire (traumatique) avait occulté cela. Pourtant c’est une blessure qu’elle porte en elle depuis 34 ans et qui va peut-être enfin pouvoir cicatriser.
En s’étant constituée partie civile au procès de Joël Le SCOUARNEC, elle espère que cela va pouvoir la libérer. Elle attend ça depuis 5 ans, qu’il reconnaisse les faits.
Elle explique qu’elle ne demande pas d’excuses de la part de l’ancien chirurgien, ni de pleurs. Elle souhaite juste qu’il accepte de reconnaitre les faits, que oui elle a bien été violée par lui.
Elle dit avoir besoin qu’il reconnaisse les faits pour pouvoir se reconstruire vraiment.
Je cite :
« être reconnue en tant que victime, c’est important dans mon cheminement. »
Mais juste avant de témoigner elle ajoute avoir peur. Elle a peur que ça ne se passe pas comme ça.
L’avocate de l’accusé plaide le non-lieu par faute de preuves (puisque son nom apparaît dans ses carnets uniquement comme une enfant qu’il aurait juste regardé.
Le jour où elle va témoigner, elle dit être très stressée. Et quand sa mère lui partage son impression qu’elle part à un enterrement, elle lui répond par l’affirmative : « oui, peut être : on va enterrer mon ancienne vie ! »
À l’audience, elle affronte Joël Le Scouarnec du regard et s’adresse à lui.
Je cite :
j’ai choisi la parole au silence, et ceci depuis le début, parce que je suis anéantie. Vous m’avez violée alors que j’étais une petite enfant de 9 ans tellement joyeuse, pleine de vie, pleine de rêves.
Et vous avez mis en moi tant de souffrances, de troubles, de phobies inexpliquées. J’ai choisi de réveiller ces douleurs, de revivre ce viol.
Je vous demande de me redonner ma joie de vivre parce que j’en ai vraiment besoin pour continuer.
Joël Lecornec répond, abattu.
Je voudrais dire à Madame que je ne remets pas en doute les souvenirs qu’elle a eus, je ne les conteste plus.
Je mesure la dévastation, l’ampleur de son désarroi lié à ce que j’ai fait.
A suivre …
D’autres articles suivront concernant le témoignage d’autres victimes de l’ancien chirurgien.
Fév 12
Le titre de cet article m’a été inspiré des mots choisis par un des policiers qui a reçu la plainte d’une des femmes qui a accusé PPDA de viol.
Je vais reprendre certains passages d’une vidéo présente sur youtube et les commenter.
Les fais auraient eu lieu en 1985. Cette jeune femme souhaitant devenir actrice rencontre PPDA le 18 mai 1985. Elle s’est retrouvée avec lui dans un ascenseur, pensant aller boire un verre avec un Ministre et PPDA dans l’espoir d’avoir un stage à France 2. Au lieu de cela, elle s’est retrouvée enfermée dans sa chambre et en état de sidération elle n’a su réagir quand il lui aurait retiré a culotte pour la violer sans un mot.
Dans d’autres témoignages je remarque un mode opératoire assez similaire où tout se passe comme si la femme n’était pas un sujet mais un objet, un « morceau de viande » comme le dit Marie-Laure.
Les faits remontent à l’été 2003.
Elle dit avoir rencontré PPDA il y a 20 ans, alors qu’elle souffrait d’anorexie, suite à une lettre qu’elle lui aurait envoyé au sujet de sa fille Solène (elle-même anorexique).
Elle est invitée à TF1 dans son bureau.
ce qui m’a tout de suite marqué, c’est les photos de sa fille Solène … il y avait une sororité entre nous … on avait vécu la même chose.
Je venais voir le père de cette fille qui avait souffert dans sa chair de cette maladie, qui peut vous mener jusqu’à la mort.
(…)
On a discuté pendant environ une heure. On s’est levés, il m’a tendu la main et là il s’est rapproché. Alors je me suis dit « il va me faire la bise ».
Et en fait non. Il a pris mon visage dans ses mains et il m’a forcé à un baiser.
En 2005, elle décide de lui envoyer un mail afin de reparler de ce « baiser volé ».
Ne vous croyez pas tout permis. Vous pourriez le regretter un jour. »
Réponse de PPDDA par mail :
« Je n’aime pas la manière dont vous avez interprété un geste affectueux destiné à vous redonner confiance en vous. »
(…)
Réaction d’Armelle :
Le mec est tellement dans le déni qu’il n’est même pas capable de reconnaître que ce qu’il a fait c’est mal.
(…)
On peut parler d’un prédateur : il a saisis une opportunité.
(..)
Il n’a pas le droit de se servir de ça (elle parle de la Maison de Solène) pour profiter de jeunes filles vulnérables.
Les faits remontent au 25 juin 2008.
Venue pour faire un article elle aurait été violée par PPDA
Après ses révélations chocs sur l’affaire des agressions sexuelles de PPDA pour Complément d’Enquête, le journaliste Romain Verley poursuit son investigation grâce à de nouveaux témoignages, dans un ouvrage intitulé « PPDA le Prince Noir« .
Dans certains témoignages, je ressens bien ce mode opératoire propre au prédateurs sexuels :
– la surprise provoquée chez sa « proie » par l’auteur des faits lorsqu’il se jette sur elle, bien souvent sans un mot .. ce qui crée alors un état de sidération sur la victime
– la femme est relayée à l’état d’objet
A ce que j’ai pu voir dans divers reportages, il y a un réel déni sur ses comportements.
Bien sûr que j’en parle en tant que victime moi-même d’autres prédateurs sexuels et que PPDA bénéficie de la présomption d’innocence.
Je ne fais que de commenter selon mon vécu, ma sensibilité et mes connaissances (notamment en matière de sciences criminelles et de psychologie).
Je n’ai pas réussi à retrouver un témoignage dans lequel la femme faisait part que PPDA semblait bien apprécier les jeunes femmes très minces, voire « anorexiques ».
A l’époque de l’émission « Bas les masques » avec Mireille DUMAS, je me souviens avoir pensé que Solène, sa fille qui avait témoigné sur son anorexie avait certainement du connaître elle aussi des « abus ». J’avais été assez étonnée quand j’apprenais l’existence de plaintes à l’encontre de PPDA, en espérant que sa fille n’avait pas été elle-même … (je vous laisse terminer ma phrase.
Ce n’est qu’un ressenti personnel dont je vous fais part.
26 femmes auraient porté plainte : 17 plaintes dont 5 pour viol.
En réaction PPDA a agit contre ces accusations : dénonciation calomnieuse avec constitution de partie civile.
J’espère que ces plaintes vont être reçues en justice et non aboutir par un classement sans suite.
J’espère aussi que PPDA acceptera un jour de se faire suivre par un bon psy car pour moi il est clair que ces femmes si nombreuses à témoigner ne peuvent pas avoir (toutes) mentis !!
Et vous qu’en pensez-vous ?
A suivre ..